Instants suspendus au fil des pas
Dans le Brabant wallon, on arpente la Forêt de Soignes ou les allées du château de La Hulpe. À Bruxelles, on respire au Bois de la Cambre. À Charleroi, c’est le Bois de Loverval qui offre, plus discrètement, une échappée verte à ceux qui cherchent le silence, l’ombre et le souffle du vivant. Niché entre Marcinelle et Gerpinnes, ce bois vaste et accessible entoure le centre de délassement et déroule ses sentiers ombragés sur plusieurs kilomètres. Véritable poumon vert aux portes de la ville, il constitue un lieu privilégié pour se reconnecter à la nature, à deux pas de l’agglomération carolorégienne.
Les chemins y croisent des promeneurs solitaires, des cyclistes paisibles, des groupes de marche nordique ou encore des joggeurs réguliers. C’est un lieu où l’on marche lentement, où chaque détour peut devenir rencontre: un oiseau qui traverse le chemin, une grenouille immobile au bord d’un étang, un frisson dans les feuilles. Ces synchronicités, simples, subtiles, reconnectent à quelque chose de plus grand, plus lent, plus juste.
Les photographies de cette série ont été réalisées au smartphone en juin 2025, au cœur d’une promenade estivale, baignée d’un climat doux et lumineux. À cette période, la lumière filtre entre les feuillages, l’air est tiède, parfois parfumé de résine ou d’humus. Le chant du pic vert ou le cri rauque du geai accompagnent la marche. Entre les arbres, on devine parfois les sauts d’une grenouille verte ou les ronds sur l’eau laissés par un triton discret. À l’automne, c’est une autre magie qui opère : les champignons se multiplient à même le sol, sur les souches ou au pied des hêtres, pieds-de-mouton, amanites, girolles, bolets… autant de signes d’un sol vivant et fertile. Le Bois de Loverval est un espace de respiration, un havre discret où l’on peut simplement revenir à soi, au rythme de la nature.
